jeudi 30 septembre 2010

Frangipanier, tombe en spirales.

La poésie était pour elle le parfum des frangipaniers dans des maisons dans lesquelles je me souviens, moi, de l'odeur de la mort, dont elle ne parlera pas volontiers, elle qui préfère évoquer la chair vive voire vibrante, les courbes des violoncelles: mais moi c'est chair décomposée et couronnes de fleurs et pots d'échappement des visiteurs, selon la cylindrée, et les animaux que j'ai tués moi-même, aussi. Vapeurs d'alcool et de café quand l'heure avance, ivresses et démentis dans l'haleine des hommes, dans les pleurs des femmes, mensonges ou vérités passagères, celles de mon frère niant ses larmes parce qu'il croyait pouvoir/devoir, celles des serments à la galerie...

Je suis le troisième-né, dernier-né, cela veut-il dire qu'on m'a fait pour les enterrer tous? Vous savez, pour combler les trous? Comme je suis malin j'ai adopté des petits frères, et je leur ai imposé mes conditions. Et je suis prêt à enterrer tout le monde, with a little help from my friends.