jeudi 19 juillet 2012

Je souffle sur le poulet pour disperser la couche de

Socialiste.

J'aimerais que tu me voies travailler. Tu m'as déjà vu travailler, bien sûr, mais c'était travailler à te faire jouir, et c'est un travail que tu n'imagines pas, et puis tu fermes les yeux de toutes façons, la plupart du temps, et tu ne vois rien. Tu vois Jude Law, peut-être, et son blanc prépuce incirconcis., dans un film avec des robots ou des indiennes, sous tes paupières, ou bien c'est sous mes paupières à moi. Je suis un grand rêveur, un rêveur de compétition. Les jeux olympiques de la rêverie que j'ai dominés lors de la décennie historique.

Tu ne sais pas à quel point je ressemble à mon travail. Tu ne connais ni moi, ni mon travail, je crois. Il faut dire que je n'ai pas eu beaucoup de travail, et j'avoue ne pas avoir publié beaucoup de résultats de travaux. Je me suis contenté de la recherche, j'ai laissé les trouvailles aux autres, mais je cherchais toujours au même rayon, et je t'y ai trouvée entre deux bouteilles. Je suis un chercheur, chercheur d'or ou CNRS, je suis un prix Nobel de recherche pas trouvée. Holla.

Aujourd'hui, ma petite, j'ai bientôt 34 ans. Quand les jeunots de tes souvenirs rêvent encore de moustache, moi je perds déjà la mienne. Na na na na na na yeah, Richie Spice (c'est rien, c'est iTunes qui me Matrix). Skitskitskit.

Tu ne sauras jamais comment je travaille. Quel guerrier je suis quand les sentiments s'estompent. Quelle machine je peux devenir. Tu ne veux pas faire l'amour avec une machine aux sentiments estompés. Les guerriers ne t'émeuvent pas. Ou alors il faut qu'ils soient Gurney Halleck. Je ne suis pas Gurney Halleck. Je suis Duncan Idaho. Duncan Idaho à "Dancing With the Stars".

C'est aussi bien.

Seulement, je ne sais pas pourquoi tu m'as choisi.

M'as tu seulement choisi?
Hello?

Parle-moi de toi. Tu aimes quelle poésie, quels soleils dans la nuit sombre comme un écran de veille en mode "économie d'énergie" de l'amour?
Did you know my dick is a dancing pole for howling poetresses?
Do you realize you'll still be in love with me 5 years from now when I shall representar el pasado que no se puede conformaaaaar HIJO DE PUTA TAMBIEN?!?

Bonjour je ne m'énerve jamais au travail.
Je ne rigole jamais au travail, et pourtant je rigole toujours.
Plus la pression monte et moins j'ai de sentiments et plus je suis efficace.
Et moins les sentiments des gens m'importent:
Ce ne sont que des données à gérer
Pour atteindre mon objectif
Qui est de finir le travail
Pour pouvoir rentrer chez moi
Où je laisserai retomber l'adrénaline
Attendre quelques bières Avent de pouvoir
Rire doucement du concept de
Repos du guerrier
En dansant comme une bayadère

Je ne pourrais pas travailler avec toi.

Pony Express.

On trouve de tout sur internet. Tu sais, là dans les archives, murmurent le vent des steppes et celui des récifs, guettent les yeux jaunes des loups, les papillons de ma jeunesse. Wô wô. C'était les phares d'une Renault Express patinant dans la neige boueuse des Yvelines, sur le parking du Saint-Maclou, non c'était le Pony Express rebooté par Ulysse au coin du feu, ou du radiateur là, à côté de la Freebox (placement de produit). Bottes crottées de skater. Galions de Chronopost et artisans pirates se cherchant au grand large. Et tout les soirs mon tonnelet de rhum et des visions de femmes, oh oui les femmes: sirènes et poétesses, courtisanes (ha putain la salope!) et guichetières de préfecture (no comment). L'aventure! Les trains à travers la plaine.

jeudi 13 octobre 2011

Maybe she will.

There comes a time when we hear a certain call
and fakeass attention is too fat to make the cut anymore.
Lace up
Dit le rap
Engage une fierté mercenaire pour tirer ton corset
Il n'y a plus d'amour ici
On devait apporter son manger
Sa coupe de cheveux du printemps automne hiver
Ses courses du samedi
Il n'y a pas de peintre ici
Que des photographes à l'ancienne
Avec des vieux trucages
Des bobines
De pellicule
Mais de ficelles
A gros sabots
Mentir est un effort qu'on ne fait pas toujours
La gueule enfarinée moi c'est pour le travail, je serai pâtissier
Je serai mort avant
Et pendant, et après
il n'y a plus d'apprêts
à saint-germain mes couilles

dimanche 25 septembre 2011

J'y reviens toujours, pourquoi?

On ne se défait pas des responsabilités de son propre deuil. Quel que soit le salaire du fossoyeur(même à la mode, depuis 6 feet under), il ne s'agit pas seulement "que le sale boulot soit fait", l'intérêt est de le faire soi-même. A moins de dire qu'on n'aime pas ce mort. A moins de dire que quelques moments d'inconfort ne valent pas des adieux. A Dieu. C't'enfoiré qui a des subalternes. Nous qui n'en avons pas, qui n'en voulons pas quand nous enterrons notre mère.

Oui mais pourquoi toujours revenir à ça?

Parce que c'est la mort(e) la plus proche. La mort de papa. La mort du deuxième papa. La mort d'une soeur, d'un frère, d'un ami. La mort de maman, oui. Putain. (Réfléchis bien à cet enchaînement de phrases, novice de merde: "La mort de maman, oui. Putain", et ne viens pas me faire chier à poser des questions si tu n'as pas tes propres débuts de réponses à la con avec lesquels je me torcherai).Il n'y aura jamais dans ce monde plus de personnes vivantes que j'aime qu'aujourd'hui. Est-ce pour cela que vous faites des enfants? "Bricks in the wall"? C'est pour ça que j'aurais fait des enfants. J'ai envie d'avoir une fille. Elle serait amoureuse de moi. Je serais amoureux d'elle. Et nous aimerions la vie. Le souvenir de certaines personnes m'aide à vivre. Que ces personnes soient aujourd'hui décédées n'est qu'un aléas de la condition humaine. Si mon grand-père était un baobab ou une tortue il serait encore en vie. Mais un baobab ne donne pas de conseils, même mauvais. Un baobab, malgré sa taille, a moins de présence humaine que mon grand-père. Mon grand-père est dans ma t^te. Même sa persistante odeur de vieux pas lavé, et son portrait sur le mur d'une ancienne maison. Et puis surtout les baobabs je les emmerde, les baobabs ne pleurent pas le 29 mars. J'ai intégré comme élément constitutif de ma "personnalité" (flemme de chercher des termes "scientifiques") le rituel d'être bourré le 29 mars, et de verser une lampée au ancêtres à chaque bouteille en souvenir du 29 mars. Fût-ce en souvenir du 29 mars 1947 ou du 29 mars de l'année dernière. C'est ça une tradition: ça se renouvelle. J'ai le droit de célébrer ma cuite du 29 mars de l'année dernière si j'veux, ouais, enfoiré, je suis libre. Je réinvente les commémorations, je suis Commemoration Man, d'ailleurs aujourd'hui j'ai décidé que c'était mon anniversaire. Aboule le cadeau.

Bref.

Piazza, Kiri tondu, rasé, déodorisé, repassé, sourire facile. Je suis un fucking fly butterfly qui browse entre les fleurs de conversations de shopping et de destinations de vacances. J'ai un verre dans la main, Dieu et ma femme savent que ce n'est pas le premier. Dieu et ma femme savent que le danger rôde. Mais c'est un petit danger, juste un parfum de scandale, non même pas, à peine une eau de toilette de scandale, huhu, t'as compris? Hihi.

Piazza seulement deux personnes comprennent mes blagues, je souris mais la haine pointe, non c'est juste la solitude. Des gens qui ne savent ni parler ni écrire, des gens qui savent à peine penser, dépensent mon temps perdu (perdu ici ou ailleurs de toutes façons). Discutent comme des pauses publicitaires au milieu de leur propre téléréalité dont ils croient être les réalisateurs, c'est ce qu'ils appellent "la vie". Me parlent avec des métaphores à la con que même le Reader's Digest a recalées, c'est pas grave le Reader's Digest, mais ça a aussi peu d'importance que la Bible et ton pasteur. Tu comprends? Je sais déjà que tu ne raconteras pas ce qui te touches, parce que, dis-tu, c'est impoli. Oui, c'est impoli quand on raconte aussi mal. Mais c'est impoli aussi de raconter son dernier barbeuque ou sa nouvelle voiture quand on raconte aussi mal. Yawn tes jantes, putain keske t bête ça me soûle, elle est où ma bouteille? Dans mon cul? Ah ouais, tiens, bien vu, merci.

Kiri, mon KiKiRikiki (palooooooooooooma!), tu le sais, la piazza se fout de la mort. Là il y a des lumières. Il y a des odeurs de soleil et des bronzages juvéniles. Des muscles saillants et enivrés pour la bagarre virile et/ou camionneuse, rrrr, à la Bataille comme Georges, des bandes de jeunes, des apéros FB.

Kiri répond: je m'en fous, moi je veux la moooooooooooooort, aaaaaaaaaaaaaargh! N'oubliez pas mes morts que j'aiiiiime de la force de toutes mes réincarnations!

Bon, après il oublie et il danse.

Je danse à réveiller les morts, rituel vaudou d'un puissant magnétisme enveloppe de... Heu... Maquillé de disco pour ne pas effaroucher les jeunes vierges (les vielles vierges je les laisse à mes cousins)! Ouais, c'est bon, ça! Tout d'un coup John Travolta Kirikou s'arrête! La musique interloquéee s'arrête avec lui, inquiète... Le poète maudit Kirikou, dans sa transe dansée a vu les esprits dans la boule à facettes!... Là, dans un reflet sur le dance-floor, son grand-père en forme de jeu de lumière le toise comme Charlton Heston dans un peplum. Et se met à danser le disco.

Yeah, papy... On and on...

dimanche 28 août 2011

Tonton.

La vanité en une phrase : "Je vais faire de ma vie une (putain d') oeuvre d'art". Art contemporain, post-moderne, déconstruit, néo-classique?... "Post-néo-primitif"? Bouffon. Voilà comment ça se passe : une fois dissipées les velléités créatives on se résout à laisser faire le sperme et la matrice, pour s'émerveiller devant l'enfant en disant : "C'est moi qui ai fait ça!" C'est vrai. Tu as fait cet enfant. Et il est plus beau que toutes les merdes que nous avons jamais écrites, et tous tes engagements politiques foireux. Et quand il sera grand il travaillera en open-space et votera à droite, épousera une fille de son milieu (s'il n'est pas gay, ou pire: femelle). Bravo. Tu lui auras divinement octroyé un prénom exotique, bien sûr. Les anges ont des prénoms à la mode. Le classicisme est une mode aussi: c'est la mode automne-hiver des passés mal ensevelis, qui défile généralement à la fin de la trentaine.

Cependant au front nous réglons les lumières sur le sang la sueur et les larmes. Une dédicace à la petite fiancée avant de lancer l'assaut. Elle a du coeur à l'ouvrage à l'usine d'obus. "I can be your hero, babe". Rupture des ligaments croisés en rentrant le shoot au buzzer qui offre la victoire. L'habit vert kaki des immortels (académie), artistes morts sur scène (Molière), vert porte-malheur chez nous les artistes, la vanité en une phrase: "Je ferai de ma mort une (putain d') oeuvre d'art" (seppuku). La démocratie participative (parce qu'il est des démocraties non-participatives) demandant aux spectateurs de voter pour:
1- We are the champions
2- I don't want to miss a thing
3- The river of no return
4- Obiwan Kenobi
C'est votre dernier mot? On enchaîne sur la météo du pique-nique (jingle: Nino Ferrer - Les cornichons)

La vanité en 5000 pages, pondre une bouse, clamer: dixit! Amen. Au commencement était le verbe. A la fin les fluides corporels. Grosse ellipse. Connasse. Un pavé dans la vitrine aux beaux enfants qui disent: "Tout n'a pas été perdu, vous voyez, nous sommes là". Et bien, vous êtes là. Je vous souhaite bien du courage. L'art de vivre et de mourir c'est pas du gâteau, car le gâteau fait partie de l'art de manger. Manger permet de vivre mais fait mourir aussi, à petit feu. Le petit feu c'est toi, et manger c'est les bûches (les allumettes c'est les couilles à papa et la mouille à maman, mais tu comprendras tout seul). Vivre c'est mourir. C'est un peu compliqué, pardon, tonton est un peu bourré. Tu travailles bien à l'école? Elle s'appelle comment ta maîtresse? Elle a quel âge? Ah ouais? Hmmmm... Tiens, voilà 10 francs, va t'acheter un Playboy. C'est un secret entre nous.

mercredi 3 août 2011

Je ne sais plus quoi dire
Je n'habille plus les morts
Je lis des poèmes de mort japonais
Dans mes jeux vidéo
"Ludique"
Des sauterelles
Enterrées dans des boîtes d'allumettes
Paypal
J'aimais les cerisiers, les jacarandas
La neige sur mes tours qui n'étaient pas à moi
Il me reste le temps perdu
"Son parfum sur l'oreiller"
Ses pieds nus sur les planches
Mon coeur et ma guitare qui se soutenaient l'un l'autre
En mangeant quelques miettes d'histoire
L'effort de les ramasser
Je ne l'ai jamais fait
Je ne le ferai jamais
Elles me tombent dans la main
Dans les yeux
Dans la bouche
C'est facile de se souvenir
Difficile d'oublier
Quand on a voulu vivre
Tu aimes encore
La confiture et la campagne
Tu ne te souviens de rien
Et je ne comprends pas
Je préfère mes regrets à l'oubli
Et je n'y peux rien
Je ne peux pas effacer
Sauf à m'effacer moi-même
J'aimerais bien, parfois
Mais je reste là.