jeudi 13 octobre 2011

Maybe she will.

There comes a time when we hear a certain call
and fakeass attention is too fat to make the cut anymore.
Lace up
Dit le rap
Engage une fierté mercenaire pour tirer ton corset
Il n'y a plus d'amour ici
On devait apporter son manger
Sa coupe de cheveux du printemps automne hiver
Ses courses du samedi
Il n'y a pas de peintre ici
Que des photographes à l'ancienne
Avec des vieux trucages
Des bobines
De pellicule
Mais de ficelles
A gros sabots
Mentir est un effort qu'on ne fait pas toujours
La gueule enfarinée moi c'est pour le travail, je serai pâtissier
Je serai mort avant
Et pendant, et après
il n'y a plus d'apprêts
à saint-germain mes couilles

dimanche 25 septembre 2011

J'y reviens toujours, pourquoi?

On ne se défait pas des responsabilités de son propre deuil. Quel que soit le salaire du fossoyeur(même à la mode, depuis 6 feet under), il ne s'agit pas seulement "que le sale boulot soit fait", l'intérêt est de le faire soi-même. A moins de dire qu'on n'aime pas ce mort. A moins de dire que quelques moments d'inconfort ne valent pas des adieux. A Dieu. C't'enfoiré qui a des subalternes. Nous qui n'en avons pas, qui n'en voulons pas quand nous enterrons notre mère.

Oui mais pourquoi toujours revenir à ça?

Parce que c'est la mort(e) la plus proche. La mort de papa. La mort du deuxième papa. La mort d'une soeur, d'un frère, d'un ami. La mort de maman, oui. Putain. (Réfléchis bien à cet enchaînement de phrases, novice de merde: "La mort de maman, oui. Putain", et ne viens pas me faire chier à poser des questions si tu n'as pas tes propres débuts de réponses à la con avec lesquels je me torcherai).Il n'y aura jamais dans ce monde plus de personnes vivantes que j'aime qu'aujourd'hui. Est-ce pour cela que vous faites des enfants? "Bricks in the wall"? C'est pour ça que j'aurais fait des enfants. J'ai envie d'avoir une fille. Elle serait amoureuse de moi. Je serais amoureux d'elle. Et nous aimerions la vie. Le souvenir de certaines personnes m'aide à vivre. Que ces personnes soient aujourd'hui décédées n'est qu'un aléas de la condition humaine. Si mon grand-père était un baobab ou une tortue il serait encore en vie. Mais un baobab ne donne pas de conseils, même mauvais. Un baobab, malgré sa taille, a moins de présence humaine que mon grand-père. Mon grand-père est dans ma t^te. Même sa persistante odeur de vieux pas lavé, et son portrait sur le mur d'une ancienne maison. Et puis surtout les baobabs je les emmerde, les baobabs ne pleurent pas le 29 mars. J'ai intégré comme élément constitutif de ma "personnalité" (flemme de chercher des termes "scientifiques") le rituel d'être bourré le 29 mars, et de verser une lampée au ancêtres à chaque bouteille en souvenir du 29 mars. Fût-ce en souvenir du 29 mars 1947 ou du 29 mars de l'année dernière. C'est ça une tradition: ça se renouvelle. J'ai le droit de célébrer ma cuite du 29 mars de l'année dernière si j'veux, ouais, enfoiré, je suis libre. Je réinvente les commémorations, je suis Commemoration Man, d'ailleurs aujourd'hui j'ai décidé que c'était mon anniversaire. Aboule le cadeau.

Bref.

Piazza, Kiri tondu, rasé, déodorisé, repassé, sourire facile. Je suis un fucking fly butterfly qui browse entre les fleurs de conversations de shopping et de destinations de vacances. J'ai un verre dans la main, Dieu et ma femme savent que ce n'est pas le premier. Dieu et ma femme savent que le danger rôde. Mais c'est un petit danger, juste un parfum de scandale, non même pas, à peine une eau de toilette de scandale, huhu, t'as compris? Hihi.

Piazza seulement deux personnes comprennent mes blagues, je souris mais la haine pointe, non c'est juste la solitude. Des gens qui ne savent ni parler ni écrire, des gens qui savent à peine penser, dépensent mon temps perdu (perdu ici ou ailleurs de toutes façons). Discutent comme des pauses publicitaires au milieu de leur propre téléréalité dont ils croient être les réalisateurs, c'est ce qu'ils appellent "la vie". Me parlent avec des métaphores à la con que même le Reader's Digest a recalées, c'est pas grave le Reader's Digest, mais ça a aussi peu d'importance que la Bible et ton pasteur. Tu comprends? Je sais déjà que tu ne raconteras pas ce qui te touches, parce que, dis-tu, c'est impoli. Oui, c'est impoli quand on raconte aussi mal. Mais c'est impoli aussi de raconter son dernier barbeuque ou sa nouvelle voiture quand on raconte aussi mal. Yawn tes jantes, putain keske t bête ça me soûle, elle est où ma bouteille? Dans mon cul? Ah ouais, tiens, bien vu, merci.

Kiri, mon KiKiRikiki (palooooooooooooma!), tu le sais, la piazza se fout de la mort. Là il y a des lumières. Il y a des odeurs de soleil et des bronzages juvéniles. Des muscles saillants et enivrés pour la bagarre virile et/ou camionneuse, rrrr, à la Bataille comme Georges, des bandes de jeunes, des apéros FB.

Kiri répond: je m'en fous, moi je veux la moooooooooooooort, aaaaaaaaaaaaaargh! N'oubliez pas mes morts que j'aiiiiime de la force de toutes mes réincarnations!

Bon, après il oublie et il danse.

Je danse à réveiller les morts, rituel vaudou d'un puissant magnétisme enveloppe de... Heu... Maquillé de disco pour ne pas effaroucher les jeunes vierges (les vielles vierges je les laisse à mes cousins)! Ouais, c'est bon, ça! Tout d'un coup John Travolta Kirikou s'arrête! La musique interloquéee s'arrête avec lui, inquiète... Le poète maudit Kirikou, dans sa transe dansée a vu les esprits dans la boule à facettes!... Là, dans un reflet sur le dance-floor, son grand-père en forme de jeu de lumière le toise comme Charlton Heston dans un peplum. Et se met à danser le disco.

Yeah, papy... On and on...

dimanche 28 août 2011

Tonton.

La vanité en une phrase : "Je vais faire de ma vie une (putain d') oeuvre d'art". Art contemporain, post-moderne, déconstruit, néo-classique?... "Post-néo-primitif"? Bouffon. Voilà comment ça se passe : une fois dissipées les velléités créatives on se résout à laisser faire le sperme et la matrice, pour s'émerveiller devant l'enfant en disant : "C'est moi qui ai fait ça!" C'est vrai. Tu as fait cet enfant. Et il est plus beau que toutes les merdes que nous avons jamais écrites, et tous tes engagements politiques foireux. Et quand il sera grand il travaillera en open-space et votera à droite, épousera une fille de son milieu (s'il n'est pas gay, ou pire: femelle). Bravo. Tu lui auras divinement octroyé un prénom exotique, bien sûr. Les anges ont des prénoms à la mode. Le classicisme est une mode aussi: c'est la mode automne-hiver des passés mal ensevelis, qui défile généralement à la fin de la trentaine.

Cependant au front nous réglons les lumières sur le sang la sueur et les larmes. Une dédicace à la petite fiancée avant de lancer l'assaut. Elle a du coeur à l'ouvrage à l'usine d'obus. "I can be your hero, babe". Rupture des ligaments croisés en rentrant le shoot au buzzer qui offre la victoire. L'habit vert kaki des immortels (académie), artistes morts sur scène (Molière), vert porte-malheur chez nous les artistes, la vanité en une phrase: "Je ferai de ma mort une (putain d') oeuvre d'art" (seppuku). La démocratie participative (parce qu'il est des démocraties non-participatives) demandant aux spectateurs de voter pour:
1- We are the champions
2- I don't want to miss a thing
3- The river of no return
4- Obiwan Kenobi
C'est votre dernier mot? On enchaîne sur la météo du pique-nique (jingle: Nino Ferrer - Les cornichons)

La vanité en 5000 pages, pondre une bouse, clamer: dixit! Amen. Au commencement était le verbe. A la fin les fluides corporels. Grosse ellipse. Connasse. Un pavé dans la vitrine aux beaux enfants qui disent: "Tout n'a pas été perdu, vous voyez, nous sommes là". Et bien, vous êtes là. Je vous souhaite bien du courage. L'art de vivre et de mourir c'est pas du gâteau, car le gâteau fait partie de l'art de manger. Manger permet de vivre mais fait mourir aussi, à petit feu. Le petit feu c'est toi, et manger c'est les bûches (les allumettes c'est les couilles à papa et la mouille à maman, mais tu comprendras tout seul). Vivre c'est mourir. C'est un peu compliqué, pardon, tonton est un peu bourré. Tu travailles bien à l'école? Elle s'appelle comment ta maîtresse? Elle a quel âge? Ah ouais? Hmmmm... Tiens, voilà 10 francs, va t'acheter un Playboy. C'est un secret entre nous.

mercredi 3 août 2011

Je ne sais plus quoi dire
Je n'habille plus les morts
Je lis des poèmes de mort japonais
Dans mes jeux vidéo
"Ludique"
Des sauterelles
Enterrées dans des boîtes d'allumettes
Paypal
J'aimais les cerisiers, les jacarandas
La neige sur mes tours qui n'étaient pas à moi
Il me reste le temps perdu
"Son parfum sur l'oreiller"
Ses pieds nus sur les planches
Mon coeur et ma guitare qui se soutenaient l'un l'autre
En mangeant quelques miettes d'histoire
L'effort de les ramasser
Je ne l'ai jamais fait
Je ne le ferai jamais
Elles me tombent dans la main
Dans les yeux
Dans la bouche
C'est facile de se souvenir
Difficile d'oublier
Quand on a voulu vivre
Tu aimes encore
La confiture et la campagne
Tu ne te souviens de rien
Et je ne comprends pas
Je préfère mes regrets à l'oubli
Et je n'y peux rien
Je ne peux pas effacer
Sauf à m'effacer moi-même
J'aimerais bien, parfois
Mais je reste là.

dimanche 17 juillet 2011

Kiri dans le parking.

J'ouvre la canette "à la demande populaire", comme on dit en politique, comme on dit aux mariages religieux à l'ennui profond: "Tiens, Kiri, j'avais peur qu'on s'ennuie, alors je t'ai apporté des bonbons. Ils sont de la marque Taz'". Euh... Cousin Kiri a un beau costard pour une fois, c'est bien quand il se soumet un minimum aux convenances, il maintient les liens que nous avions établis avec ses parents, ces bons bourgeois. Tonton Kiri a caché sa bouteille sous sa chaise, ça fait médire papa qui répète: "Laissons ce crétin boire, nous, nous savons vendre ce que nous avons. Mes enfants, si vous ne faites pas ce que je dis, vous finirez comme lui: sans foi et sans bénéfices".

Kiri s'en fout, il n'est plus seul aux mariages: il se permet d'y être témoin, et d'inviter ses potes. Sinon il ne vient pas, ou alors il part vite. Regarde distraitement les manoeuvres des amiraux de l'hypocrisie générale. There must be some way outta here, said the joker to the thief. Attribue des notes techniques et des notes artistiques. Kiri se la pète. Mais Kiri assume. Il vous attend dans le parking, sa haine à la main, quand le lubrifiant sèche. Et puis oublie, bof, parce que personne ne vient que des émissaires et des médiateurs, fait chier, il est où Kaddafi en personne? Demain il faudra vivre mais j'ai la flemme de mourir
aujourd'hui. J'ai pas fini mon jeu vidéo...

vendredi 3 juin 2011

Undercover.

Il faut que je ferme FB avant d'être soûl. Gueuler à la face du monde ses quatre vérités passagères c'est un fantasme de l'adolescent que je ne suis plus hélas, même si je n'ai pas de traites à payer. Des filles que j'ai connues dans mon lit et dans ceux de mes amis parlent à présent comme leurs mères avant elles d'un Jésus CEO d'une boîte de self-management et je me retiens de leurs conseiller de soigner leurs premières rides (deuxièmes, troisièmes et ce n'est qu'un début) à coups d'éjaculations faciales du premier venu qui leur semblera apte. Gaiement, ou rough sex, selon leur(s) préférence(s). M'ont peut-être ajouté à leur liste d' "amis" en raison d'incentives liées aux performances de recrutement pour l'Eglise, de la même façon que les réseaux sociaux récompensent ses membres les plus actifs en monnaie virtuelle (dite "karma" ou "il vous manque 25 points pour passer au level 4").
Des garçons que j'ai connus moins en retard que moi ne savent plus comment ralentir leur embonpoint, arborent leurs adhésions à des clubs comme le Lion's (junior), ou le Rotary (section sous-chef), mais ne mentionnent pas la franc-maçonnerie parce que, chut, c'est un secret, ou alors parce qu'ils sont dans une loge de merde connue pour sa rapacité plus que pour son intelligence. Parlent d'amour du pays comme ils parlaient avant des belles voitures qu'ils ne conduisent toujours pas aujourd'hui, malgré l'adhésion aux mêmes clubs que les vieux potes plus doués/plus travailleurs/mieux nés/mieux mariés. Soignent leurs bobos à l'égo avec des chansons de Michael Bolton. Putain...
Certains soirs quand j'étais là-bas certain(e)s m'approchaient avec un soupçon de connivence. Mais comme dit le rap : "Je ne suis pas une racaille de base". J'essaie de ne pas être trop méchant, un jour nous nous retrouverons peut-être. Même si l'approche de la mort n'arrangera pas leur besoin de réponses, ni leur besoin d'argent. Surtout qu'ils se sont reproduits, ces cons, pffff...

samedi 16 avril 2011

Exercices.

Rimes de velours, analyses gantées
Dater la beauté de quatorze copies-carbone
Crafting medulla in my bones
La chair de ma chair
Du bout de ma perche
Héritera d'une chaire
De recherche
Mais dans quel état j'erre???
Dépoussiérer les pucelles
Du K2R sur l'hymen
Refaire briller
Les lustres
Au vide-grenier
J'aimerais que Bashung chante ces textes, comme s'ils avaient un sens
Alors je change de scansion, imprime une cadence indéfinie minée de sous-jacences mal triées puisque l'artiste se doigt de se fourrer le doigt dans la boisson, clown triste ou génie inné pourtant pétri de références
Qui ne volent pas plus haut
Qu'une corde au préau
Au-dessus de laquelle
Saute un poisson volant

Je bois du champagne dans un verre à whisky, parce que je n'ai plus de bière
Et c'est pas plus mal
M'en fous...

Ces rares moments de poésie.

C'est tellement dur d'oublier tous ses soucis. Non, ce n'est pas dur: ça prend du temps, c'est tout. Mais le temps file, et pose des soucis. Time is money, bigger is better, perdre sa vie à la gagner et autres poncifs. J'ai connu l'espoir avant l'alcool. J'ai connu la nostalgie aussi. Et aujourd'hui tout est vide, y compris ce présent dont je voudrais même m'affranchir tout en succombant à l'improvisation. Non, pas encore. Je travaille et je n'ai pas le temps de laisser se former les images. Je cherchais des images pour inventer un sens à la vie. Mais la vie n'a aucun sens alors je me fais à tout. Et les images m'indiffèrent. Au-delà de la poésie il y a la délivrance. Et elle ressemble à l'indifférence tout en étant très lointaine. Mais qu'on y arrive ou pas n'a pas la moindre importance. Rien n'a d'importance. On continue à vivre en se disant "A quoi bon mourir avant l'heure?", et c'est une raison valable.

Et c'est pas en tenant ce genre de discours que je vais pécho dans les bars... Tu suces?

lundi 11 avril 2011

A 6 heures du matin je réalise que j'ai 55 heures de travail à liquider dans les 5 prochains jours. Alors j'arrête de boire mais je suis, hahaha, soûl. Je chante dans la pluie, je l'écris calmement, je ne le fais pas littéralement, mais dans ma tête,n si vous saviez, s'il savait même cet électeur du MNR qui possède mon appart', propriétaire
d'un Alzheimer
Qui ne sait même pas
Que son locataire
Revendique la forêt primaire...

(Bon, je fais semblant avec la forêt pzrimaire, c'est vrai, moi j'ai grandi dans le béton/bananier/rizière de Tananarive)

Warrior.

Je me suis enorgueilli (?) d'être le dernier. Le dernier à vider un verre de plus, le dernier à dormir, oyez: burp.

Tout le monde dort déjà et mon burp de victoire résonne dans la pièce vide, écho de solitude seul à répondre au meilleur de moi...

Choisir entre son coeur et la popularité... Fait chier merde. Je ne suis jamais aussi vrai qu'à 3 heures du matin, mouahahahahaha. Je veux qu'elle soit amoureuse de moi. Je me souviens même de son prénom, de son nom de famille. Je me souviens de son père, que je rencontre 20 ans plus tard. Je vois sa mère dans son rôle de merde. Je la vois elle, inaboutie: je suis tellement plus libre qu'elle, qu'elle ressemble plus à une étude dez cas social qu'à une partenaire potentielle. Connasse de rêve gâché. Tu es belle comme dix calendriers prenant la poussière sur le bureau de mon père, dont j'ai hérité. Next.

Les Zoulous de Chaka fonctionnaient selon un systême idiot de chantage sexuel: soit tu es un grand guerrier, soit tu es puceau jusqu'à la mort (t'inquiète pas, la mort est dans 3 mois)."

Aucun intérêt; lol.

Nietzsche.

Man, y'ever read Nietzsche?

Man, Y'ever read Nietzsche ON WEED???

jeudi 7 avril 2011

Une ligne, un cercle.

Elle craint que je sois tombé dans la coke et un trou de balle. Manque de conversations pédantes pour lui reparler du tir à l'arc zen et des derviches: une ligne, et des cercles. Faute de tir à l'arc, j'ai atteint pour la première fois le zen au bowling. Wesh, trop bien. Exploits narrés en piazza, les girafes à lunettes de la table à côté voudraient croire que je parle du Dude, lol, bouffonne, j'en rien à foutre, comme lui, de nos connivences culturelles. Quand des étrangers m'écoutent je préfère prendre un accent de banlieue et parler de niquer la race à des mères de putes, pardon, à métisser des peuplades. Et quand ça ne suffit pas je maudis le rhâlouf, c'est radical. Qu'importent la vérité, l'histoire et nos vies. A boire. There must be some way outta here, said the joker to the thief. J'ai des amis. Mes amis se jèteraient sous un camion pour moi, me tiendront la main à ma mort, et c'est réciproque. Les autres sont des étrangers, c'est tout.

Et puis les amis se font rares, comme la jeunesse dans ce monde qui vieillit avec moi, ou sans moi. Et je n'ai plus d'amis, peut-être. Alors on danse...

Alors le choix est de donner sa chemise au premier venu. Qu'importe. Nous parlons du beau temps et je me sens humain, humilié, mais quelqu'un sait-il encore l'humilité? Elle n'est pas face aux hommes, elle est face à soi-même. S'humilier d'accepter de vivre, les yeux ouverts précisant la décomposition.

Derviche.

Derviche tourneur, bonnes références, cherche vertige. Et puis la métaphore file comme les bas roulés sous la table, nous roulons sous la table, des lèvres ourlées, retroussées, babines, vagins dentés, redites, relapse. Alcohol, please. Des étiquettes de WTF pendent hors des cols neufs comme des pendules, c'est la saison des soldes, derviche tourneur, la tête qui tourne, échappe à la malédiction focale, à l'attrait de la vie qui se balance seulement de gauche à droite comme un pendule d'hypnotiseur. Un bouquin qui parle d'alambics. Et puis un bouquin qui parle de décomposition, bof, je sais déjà tout ça, je m'en fous, déjà, depuis longtemps. Ma cervelle battue, montée en neige par le "mouvement planétaire" (lol), tente d'appréhender les attributs du réel: le droit du travail, le dérèglement climatique... Alors je pouffe, dents dehors comme ces têtes de mort, nez de clown, caca, bite. Justerini à la réa le cinéma habituel à chaque "On tourne" (défi n°1: analyser la syntaxe de la phrase précédente).

lundi 21 mars 2011

Christian.

Je repère un clodo donc des places libres autour de lui. 5 heures en extra, j'ai gagné 80 € et j'ai une journée de repos devant moi: je rentre chez moi et je suis content. Mais je ne suis pas de ces gens indifférents par lâcheté alors je remarque le clodo. Il me regarde comme les chiens qui veulent être adoptés regardent les femmes qui sortent du supermarché. Je sors du métro. 5 heures en extra, j'ai gagné 60 €, 20 € de différence ne m'ont même pas acheté une bonne conscience, je ne pense pas lui avoir donné assez de courage. Je ne suis pas imperméable. Mais je suis insubmersible. Parfois j'aimerais être contagieux.

Nate Dogg est mort et je suis soûl sans être Nate Dogg.

L'auto-stoppeur lève le pouce l'adolescence m'a levé la bite
Et j'ai quitté ma caravane coupé en deux à la Bobbitt
Hé Vazimba! J'te paie ton billet d'avion
Tsy maintsy tafita isika na le pont io na la pont.
Hé lémurien! Voilà des stock-option, des SICAV
T'es un singe mais ton dream work est sur iPad
Et Dieu veut que tu évolues vers la picrave
Parce que la forêt doit être épilée comme les trav'
Il restait 30 deniers à Judas, j'les ai marave
Investis chez Gamani pour payer ma Maybach, âârh
La blanche bave du crapaud finit en savon Dove
Avec lequel je m'en lave les mains et l'asshole.
Connard de pauvre, aristocrate du tiers-monde
Je voulais niquer des blondes jusqu'à ce qu'une épuration les tonde.
Han! C'est die, c'est mon dada, struggle Darwin
Mentalité parano où survivre est la win
Mbola velono ô yah! mamelon-tegna!
Na dia voky no zah aza lay ténia!
Ambony môràly! Jery atrika plus n'dombolo:
Rehefa tsara jery dia mendrika Bentley ilay Polo!
Woooooooord! Nate Dogg said SMOKE DAT CRAP!
Fap fap and dap dap for the Skee bee dee bap!

jeudi 17 février 2011

Piazza forever.

Tout le monde est dans la place et tout baigne. Mais pas dans le même jus. Je te dis: "Je resterai toujours cet outsider. Outsider comme on dit:dormir dehors". Mais tu t'en fous. Une jeune femme voilée à genoux sur les Champs fait la manche. Brel bave "Ces gens-là" dans mon casque. Je suis seul une bière à la main et des phrases me viennent toutes seules, attirées comme des charognardes par ma mort dans l'âme, en peine d'une oraison.

Est-on plus beau sur les Champs
Que nu dans la rizière?
50 mille kilomètres pour ça
Pour ces yeux qui peinent à s'ouvrir
Cette vie qui me hante
Comme un futur antérieur
De tout ce qui aurait dû.
Maître à bord désormais je vends cher les prémices au rébus
Anonyme en corbeau camouflé dans la nuit
Lames dans la cuisine se déguisent en repas
La tristesse au grenier attend un meilleur cours
Avec le temps va tout s'en va
Les montagnes vaincues grains de sable
Ont depuis longtemps oublié
Le baroud des engrenages qui restent à inventer
Je vous regarde de haut
Toutes les vies sont à chier
Mais moi je les écris
Je contemple d'en bas
Tibias et péronés, et ostéoporoses

samedi 22 janvier 2011

Premier de la classe.

Réécrire en semi-impro une des innombrables (improbables) chansons jetées en cours de route. C'est pas facile en écoutant du gypsy-punk.

Quand on est premier de la classe
On voudrait jeter ses lunettes
Aux pieds de la jolie brunette
Qui aime le roi de la montagne.

Papa m'a laissé à l'école
Comme une poste restante
Et pour une brune je tente
D'accumuler les heures de colle.

Je suis un premier de la classe
Je connais sur le bout des doigts
Les cours de la 4ème 3
Quinze-cent-quinze et Ménélas.

Mais je bégaye mes erreurs
Mon triste coeur bave aux brunettes
Je savais réciter de tête
En croyant apprendre par coeur.

Mes lunettes se sont perdues
Comme les 15 ans des brunettes
Dans les avions, les allumettes
Les outrages à la vertu.

Le regard flou et l'air hilare
Je suis le roi de la montagne
Et je parle de Charlemagne
Aux bons clients de l'épi-bar.

samedi 15 janvier 2011

J'ai grandi vers la gauche dans un monde privilégié où la boussole, pointant le Nord, montrait l'argent. Peu m'importe aujourd'hui je sais jouer des deux coudes, et je les lève plutôt que les poings. Depuis quelques années déjà. Mais les lendemains se font plus traînards. Jeter l'éponge dans la Javel des vieilles mouilles, remâchant les re-cuites.

samedi 8 janvier 2011

Gurney Halleck, guerrier-troubadour, lol.

Oncques bourrâtes bardas et Borat prout-prouts
Jusqu'aux amples vallées cultivées de légendes
Mages aux ombilics baignés du sang dragon
Fées comme fromages, oyez, Berthe aux grands pieds
De vigne vierge, Vania auto-tamponneuse, Berthe blanche
Qui longtemps contempla la coulée d'onguent, l'air con
Qu'habite un couplet d'Elmer Food Beat, ô varech
Oncques reine femme du soldat Gurney Halleck.

Gurney, lyre en main comme la hache
de Dieu,
Parle la poésie.

Switch of Salem.

Un switch suffit
Pour passer en mode egotrip soufi:
Juste moi et Dieu
Et une webcam au pieu
Va savoir
Si j'y suis
Coeur fou de basses, han
Sourire aux lèvres au réveil
Dans mon esprit insalubre
Un switch suffit
Une peau noire au goût de kulfi
Un arpège que jouait Dino
Avant son suicide
Au fusil à pompe
Dans la bouche
Je foule les tapis volants
De tout l'orgueil de mes babouches
Mon coeur est plus léger qu'une montgolfière
Tellement fort que mes doigts bloquent les claquements de portières
Yesterday my swagger humiliated my prayer
I just watched a Buffy trailer
And the so-called slayer
Had to be hoover damed to damper the flood in her diapers!
Yeah!
What?!
Skitskitsiktskit... Gimme a drink please.

Another drink, please.

Quand on aime on ne compte pas.

Chuis bourré!

Vous prenez la carte bleue?...

Switch is off, God damns when wants to play tough
Like a drunken German supporter upset by Dino Zoff
No boner, pas de bonheur, just a downer in the shower
Couldn't light fire with a flame thrower
My dick is an old African dictator
Still claiming "I've got the power"
When it really needs a defibrillator
Calm down, ease it up
Buzz cut it clean and shave that ZZ Top
Go to sleep, dream of her
Remember them others and their fancy offers
Wake up clean, twenty push-ups
Are for naturally unfit so I just muck
Health into an Irish coffee cup
And get fucked up
And kick the switch back on
I'm too drunk to fuck life but confidence is my strap-on!
PullUpPullUpPullUp! Selectah!

Cheetah t'invite à faire goûter ton nectar
Certains t'ont promis la Lune mais Cheetah représente 67 hectares
Si toi dit non, Cheetah pas content
Toi compris, femelle? hun? Cheetah descend Yves montant!
Si Patrick bru elle, Cheetah, lui, bru vous tous!
Cheetah mange du ramb'toutouz!

jeudi 6 janvier 2011

Marilou.

Cette ispice di counnasse au fond du trou
Nous faisait bander comme des barreaux d'échelle
Mais tout a un prix quand on paie en monnaie de singe
Et on sèche bien les mouchoirs sur la corde à linge
Qu'étais-je venu chercher loin des télexs
Une fortune aventureuse sur des musiques primitives
Le soleil des sauvages m'éclairait sombre merde
Leurs rires édentés, leurs nez ronds et leurs rites
Sonnaient un peu moins creux qu'au métro parisien
Et j'apposais ma marque sur leurs masques d'esclaves
Comme on pisse à coups de ski sur la neige du jour
Quand elle est apparue. Putain?
Marilou, Marilou, écoute-moi
Voici les perles, les bijoux
De la poésie plus ou moins officielle de mes vingt ans passés
De mes soirées diapositives
Mon coeur parfois blessé mais jamais circoncis
Voudrait comme à l'hôtel
Ou comme chez maman
Dormir nonchalamment à l'ombre de tes seins.
Elle ne s'est pas donné la peine de rire
Et mon orgueil piqué redoubla de pavanes
J'ai dansé comme on danse quand on ne danse pas
En usant du poignet
Sur un carnet de chèques
J'avais la belle vie qui là-bas ne vaut rien
On n'est pas sérieux quand on a 17 boys
Le V de la victoire c'est les doigts dans la prise.