jeudi 7 avril 2011

Une ligne, un cercle.

Elle craint que je sois tombé dans la coke et un trou de balle. Manque de conversations pédantes pour lui reparler du tir à l'arc zen et des derviches: une ligne, et des cercles. Faute de tir à l'arc, j'ai atteint pour la première fois le zen au bowling. Wesh, trop bien. Exploits narrés en piazza, les girafes à lunettes de la table à côté voudraient croire que je parle du Dude, lol, bouffonne, j'en rien à foutre, comme lui, de nos connivences culturelles. Quand des étrangers m'écoutent je préfère prendre un accent de banlieue et parler de niquer la race à des mères de putes, pardon, à métisser des peuplades. Et quand ça ne suffit pas je maudis le rhâlouf, c'est radical. Qu'importent la vérité, l'histoire et nos vies. A boire. There must be some way outta here, said the joker to the thief. J'ai des amis. Mes amis se jèteraient sous un camion pour moi, me tiendront la main à ma mort, et c'est réciproque. Les autres sont des étrangers, c'est tout.

Et puis les amis se font rares, comme la jeunesse dans ce monde qui vieillit avec moi, ou sans moi. Et je n'ai plus d'amis, peut-être. Alors on danse...

Alors le choix est de donner sa chemise au premier venu. Qu'importe. Nous parlons du beau temps et je me sens humain, humilié, mais quelqu'un sait-il encore l'humilité? Elle n'est pas face aux hommes, elle est face à soi-même. S'humilier d'accepter de vivre, les yeux ouverts précisant la décomposition.

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