samedi 16 avril 2011

Exercices.

Rimes de velours, analyses gantées
Dater la beauté de quatorze copies-carbone
Crafting medulla in my bones
La chair de ma chair
Du bout de ma perche
Héritera d'une chaire
De recherche
Mais dans quel état j'erre???
Dépoussiérer les pucelles
Du K2R sur l'hymen
Refaire briller
Les lustres
Au vide-grenier
J'aimerais que Bashung chante ces textes, comme s'ils avaient un sens
Alors je change de scansion, imprime une cadence indéfinie minée de sous-jacences mal triées puisque l'artiste se doigt de se fourrer le doigt dans la boisson, clown triste ou génie inné pourtant pétri de références
Qui ne volent pas plus haut
Qu'une corde au préau
Au-dessus de laquelle
Saute un poisson volant

Je bois du champagne dans un verre à whisky, parce que je n'ai plus de bière
Et c'est pas plus mal
M'en fous...

Ces rares moments de poésie.

C'est tellement dur d'oublier tous ses soucis. Non, ce n'est pas dur: ça prend du temps, c'est tout. Mais le temps file, et pose des soucis. Time is money, bigger is better, perdre sa vie à la gagner et autres poncifs. J'ai connu l'espoir avant l'alcool. J'ai connu la nostalgie aussi. Et aujourd'hui tout est vide, y compris ce présent dont je voudrais même m'affranchir tout en succombant à l'improvisation. Non, pas encore. Je travaille et je n'ai pas le temps de laisser se former les images. Je cherchais des images pour inventer un sens à la vie. Mais la vie n'a aucun sens alors je me fais à tout. Et les images m'indiffèrent. Au-delà de la poésie il y a la délivrance. Et elle ressemble à l'indifférence tout en étant très lointaine. Mais qu'on y arrive ou pas n'a pas la moindre importance. Rien n'a d'importance. On continue à vivre en se disant "A quoi bon mourir avant l'heure?", et c'est une raison valable.

Et c'est pas en tenant ce genre de discours que je vais pécho dans les bars... Tu suces?

lundi 11 avril 2011

A 6 heures du matin je réalise que j'ai 55 heures de travail à liquider dans les 5 prochains jours. Alors j'arrête de boire mais je suis, hahaha, soûl. Je chante dans la pluie, je l'écris calmement, je ne le fais pas littéralement, mais dans ma tête,n si vous saviez, s'il savait même cet électeur du MNR qui possède mon appart', propriétaire
d'un Alzheimer
Qui ne sait même pas
Que son locataire
Revendique la forêt primaire...

(Bon, je fais semblant avec la forêt pzrimaire, c'est vrai, moi j'ai grandi dans le béton/bananier/rizière de Tananarive)

Warrior.

Je me suis enorgueilli (?) d'être le dernier. Le dernier à vider un verre de plus, le dernier à dormir, oyez: burp.

Tout le monde dort déjà et mon burp de victoire résonne dans la pièce vide, écho de solitude seul à répondre au meilleur de moi...

Choisir entre son coeur et la popularité... Fait chier merde. Je ne suis jamais aussi vrai qu'à 3 heures du matin, mouahahahahaha. Je veux qu'elle soit amoureuse de moi. Je me souviens même de son prénom, de son nom de famille. Je me souviens de son père, que je rencontre 20 ans plus tard. Je vois sa mère dans son rôle de merde. Je la vois elle, inaboutie: je suis tellement plus libre qu'elle, qu'elle ressemble plus à une étude dez cas social qu'à une partenaire potentielle. Connasse de rêve gâché. Tu es belle comme dix calendriers prenant la poussière sur le bureau de mon père, dont j'ai hérité. Next.

Les Zoulous de Chaka fonctionnaient selon un systême idiot de chantage sexuel: soit tu es un grand guerrier, soit tu es puceau jusqu'à la mort (t'inquiète pas, la mort est dans 3 mois)."

Aucun intérêt; lol.

Nietzsche.

Man, y'ever read Nietzsche?

Man, Y'ever read Nietzsche ON WEED???

jeudi 7 avril 2011

Une ligne, un cercle.

Elle craint que je sois tombé dans la coke et un trou de balle. Manque de conversations pédantes pour lui reparler du tir à l'arc zen et des derviches: une ligne, et des cercles. Faute de tir à l'arc, j'ai atteint pour la première fois le zen au bowling. Wesh, trop bien. Exploits narrés en piazza, les girafes à lunettes de la table à côté voudraient croire que je parle du Dude, lol, bouffonne, j'en rien à foutre, comme lui, de nos connivences culturelles. Quand des étrangers m'écoutent je préfère prendre un accent de banlieue et parler de niquer la race à des mères de putes, pardon, à métisser des peuplades. Et quand ça ne suffit pas je maudis le rhâlouf, c'est radical. Qu'importent la vérité, l'histoire et nos vies. A boire. There must be some way outta here, said the joker to the thief. J'ai des amis. Mes amis se jèteraient sous un camion pour moi, me tiendront la main à ma mort, et c'est réciproque. Les autres sont des étrangers, c'est tout.

Et puis les amis se font rares, comme la jeunesse dans ce monde qui vieillit avec moi, ou sans moi. Et je n'ai plus d'amis, peut-être. Alors on danse...

Alors le choix est de donner sa chemise au premier venu. Qu'importe. Nous parlons du beau temps et je me sens humain, humilié, mais quelqu'un sait-il encore l'humilité? Elle n'est pas face aux hommes, elle est face à soi-même. S'humilier d'accepter de vivre, les yeux ouverts précisant la décomposition.

Derviche.

Derviche tourneur, bonnes références, cherche vertige. Et puis la métaphore file comme les bas roulés sous la table, nous roulons sous la table, des lèvres ourlées, retroussées, babines, vagins dentés, redites, relapse. Alcohol, please. Des étiquettes de WTF pendent hors des cols neufs comme des pendules, c'est la saison des soldes, derviche tourneur, la tête qui tourne, échappe à la malédiction focale, à l'attrait de la vie qui se balance seulement de gauche à droite comme un pendule d'hypnotiseur. Un bouquin qui parle d'alambics. Et puis un bouquin qui parle de décomposition, bof, je sais déjà tout ça, je m'en fous, déjà, depuis longtemps. Ma cervelle battue, montée en neige par le "mouvement planétaire" (lol), tente d'appréhender les attributs du réel: le droit du travail, le dérèglement climatique... Alors je pouffe, dents dehors comme ces têtes de mort, nez de clown, caca, bite. Justerini à la réa le cinéma habituel à chaque "On tourne" (défi n°1: analyser la syntaxe de la phrase précédente).