mercredi 17 novembre 2010

Bonnie and Clyde.

C'est nouveau cette façon de terminer la nuit en buddy movie plutôt qu'en neuf semaines et demie. Dans 9,5 semaines nous serons en 2012 et je courrai sur mes 34 ans pendant que tu marcheras à reculons, disons en moonwalk et en Doc Marteen's vertes, sur la trentaine. Espèce de peau vieillissante. Espèce d'inconnue, d'habitude sans remise en cause, de tradition à laquelle je sacrifie en libations la première lampée de mes bouteilles. Espèce d'évidence, évidente comme tes mains, tes mains autour de ma bite, tes mains sur un clavier, tes mains qui font des cookies à 2 heures du matin, tes mains qui raclent le parquet, qui refont l'enduit de la maison, tes mains qui font la vaisselle plutôt que de réfléchir ou de jouer du blues. Tes mains que tu caches tant que tu peux quand, parfois, tu réalises qu'elles égrènent frénétiquement le chapelet de quelques prières qui subsistent encore.

C'est nouveau ces cicatrices et ces jointures épaissies. Ce sont mes mains. Des mains de travailleur. Deux centimètres de cornes sous mes pieds, après 60 heures hebdomadaires de station debout. Mes biceps plus épais que mon cou. Et puis toujours ce manque de sommeil qui nous lie à distance. Moi je vis avec la bouche. Dans ma bouche il y a toi parfois. Dans ma bouche il y a de l'alcool et des conneries revomies. Et puis des chansons, but you don't really care about music, do you? You'd rather read, so that the liar lies to you only, little princess. I've come at night through the window, and I must leave before dawn breaks. But dawn will never come: it's just getting darker and darker, and we will fade sans surprise.

Bisous.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire