samedi 20 novembre 2010

Piazza, fin d'automne.

La piazza, fin d'automne. A la table contigüe un touriste théorise comme à la Sorbonne, devant laquelle passâtes aussi, à propos de jinga et autres notions innées/acquises de remuage de cul, pour les lobes à lécher d'une apprentie socialite, apprêtée pour l'occasion comme une idée de Paris dans ce trou du cul du monde. Car c'est ce soir-là une piazza tropicale, où l'on pisse sur les murs comme dans toutes les fêtes arrosées du monde riche et moins riche uni par le waka waka, en six langues grâce à la colonisation, la coopération allemande pour la formation des guides, les quincailleries karanes, les clips américains et le made in China, en plus des dialectes indigènes. Nous sommes un peuple métissé, accueillant. Je revendique moi-même, à l'occasion, quand je suis d'humeur badine, des racines aériennes, sinon des origines du monde, bitch, et je suis né sans casque. Tu suces?
Passons.

Passons par tous les états d'ébriété
Spring breaks et étés débridés
Les seins têtés qui, entêtés,
Dix ans plus tard crient encore "j'y étais!"

WOW!
Poésie!

les babines retroussées comme les revers de mes jeans courts sur pattes, je ne sais plus si je suis Gandhi, ODB ou Tom Waits, je crois que j'ai encore perdu le fil de mes rôles de décomposition. Je voudrais jeter l'éponge dans les chutes bouillonnantes d'un rift original, mais je me contente de ramasser la note et de commander une nouvelle tournée de 6. A la table contigüe une cellulite parle de son jeune chômage. Connasse de pauvre. I make it rain on you hoes, fap fap fap...

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