dimanche 31 octobre 2010

Consigne.

Je séquèstre à l'improviste dans un photomaton, pour un mug shot, un moment de joie suspecte, une pièce de plus à verser au dossier.
Il me restera de l'eau, du vent mais il devait
Bien y rêver sous ce duvet, mais votre Honneur
Je ne suis pas un donneur:
Je ne dénoncerai pas le bonheur.
Noyé dans la foule touriste je trompe les hélicos de la police et la houle déguisé en boîte aux lettres, avec tes mots qui rentrent dans ma bouche. Tu poses la pulpe de tes doigts sur le zinc et tapote
Et je croasse comme un crapaud qu'appâte la pluie qui clapote, et c'est ta faute
Ces photos floues de fête, ces propos de prophète
Ces facéties trop faites comme des serrures qu'on crochète.
Attends, je ne veux pas rentrer encore, un verre encore, tu veux?
Qui nous nous mouille comme un vieux pullover un jour pluvieux. Ok, ok, j'arrête les rimes. Consigner notre déguisement de petit couple sans histoire au milieu des hommes en porte-jarretelles et des femmes en loup d'un week-end d'Halloween. Les kilomètres d'écharpe qui sentent le neuf. Les couloirs de métro qui sentent la pisse. Les rues de Paris qui sentent la french fry. Et puis nous qui rions, de temps en temps, comme des cons.

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