mardi 7 décembre 2010

Place publique.

Nous connaissons tous une rime à Janus. Hahaha... Gêné je tente de désamorcer la main d'un petit barbu posée très gentiment à l'arrière de ma ceinture. Il est 6 heures du matin dans un anniversaire où j'étais l'invité d'un invité. Dans cet appartement qui donne sur la place les jolies filles sont parties déjà, mais mon envie de boire, elle, ne veut pas. L'envie de parler encore moins.

Je me suis installé dans la cuisine: on n'y entre qu'à cinq, mais on y entre forcément, posant son stack en 6-max no-limit. Mon hôte personnel m'a indiqué les cachettes à bouteilles, où j'ai calé mon Jack Da. Mon verre dans ma main est le Fleuve Amour, qui se fout de ta gueule sans jamais contenir la même eau. Ma parole est le verbe, non pas premier mais primordial, puisque la première phrase est: "comment tu t'appelles?", mais que la suivante, plus importante, demande: "c'est quoi ton hôtel préféré?" Elle s'appelle Monica, et elle ne sait pas. Je suis soûl, enfin, quand elle est partie. Restent des gens qui me ressemblent. Le prix Nobel de la solitude. Quand je montre les dents c'est un sourire. C'est donc ça, cette expérience qu'on appelle une arme. Même les animaux de mon espèce font des enfants. Ou veulent juste faire semblant, pour se sentir beaux tout nus, on leur a fait croire que c'était possible comme si c'était possible qu'ils soient beaux même habillés par des enseignes bien vendues.

Je marche au soleil et je pense peut-être à un petit barbu que j'aurais dû appeler le grand-schtroumpf mais j'étais trop bourré. Je pense peut-être à la prétendue beauté de la naïveté mais j'ai oublié. Sur une place encore plus grande une bouche de métro m'avale. Je rentre chez moi: home is where I lay my hat. Patchamama sucks me wholly, comme une splendeur engloutie. You, fucking black hole...

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